Ces dernières années, la question d’interdire les arômes dans les produits de vapotage suscite un grand débat. Pour certains, ils nuisent aux efforts que fournissent les fumeurs pour arrêter de fumer. Pour d’autres, ils protègent la jeunesse contre l’attrait des saveurs. Comme de nombreux pays d’Europe, l’Irlande a rejoint le rang de ceux qui ont décidé de réglementer la vape. Découvrez tout à propos de cette nouvelle résolution.
Des pays qui interdisent les arômes
Parmi les pays qui interdisent les arômes, il y a les Pays-Bas et d’autres nations d’Europe et d’Amérique.
Les Pays-Bas
La décision est tombée le 1er octobre 2023. À partir de cette date, les arômes sont interdits aux Pays-Bas hormis la saveur tabac. Pourtant, deux ans en arrière, les vapoteurs avaient manifesté leur indignation à La Haye.
Pour eux, impossible de parler de réussite de la vape sans considérer les arômes. Ils déclarent qu’elles ont déjà permis à de nombreux compatriotes d’être sevrés de la cigarette. Dans ce cas, on serait en droit de se demander pourquoi le gouvernement a pris une telle décision ? D’autant plus que seulement environ 2 % de la population sont vapoteurs et que 20 % des adultes fument encore.
Cette action s’inscrit dans la « Stratégie de lutte contre le tabagisme » qui a été mise en place en 2021. L’objectif poursuivi est d’atteindre une génération sans tabac d’ici 2040.
Les autres pays
Après les Pays-Bas, c’est au tour du Danemark, de la Finlande et de la République tchèque de déclarer la guerre aux arômes. Comme eux, la Suède envisage aussi de se diriger vers une interdiction des arômes. Le gouvernement suédois considère l’e-cigarette comme un produit différent du tabac à fumer.
La Slovénie, qui a déjà interdit les arômes, proscrit la vente de produits du tabac sur internet. En Amérique du Nord et précisément au Canada, l’institution Santé Canada tient les arômes pour responsables de l’augmentation du vapotage chez les jeunes. C’est ainsi qu’en 2020, la Nouvelle-Écosse est devenue la première province du pays à instaurer cette interdiction.
Aux États-Unis, la vape a également une mauvaise réputation. Une situation en rapport avec les utilisateurs tombés malades après avoir consommé des e-liquides au THC issus du marché noir. Cela a suscité de nombreuses réactions dans plusieurs états du pays qui envisagent d’interdire les arômes.
L’Irlande qui réglemente la vape
C’est le ministre irlandais de la Santé qui est monté au créneau annonçant son intention de renforcer la réglementation sur le vapotage. À en croire le ministre Stephen Donnelly, la consommation des puffs et des arômes serait bientôt interdite. Pour sa part, la World Vapers’ Alliance (WVA) invite les décideurs politiques à reconsidérer les importantes conséquences qu’une telle décision pourrait avoir sur la santé publique et la réduction des risques.
De telles interdictions vont à l’encontre des méthodes efficaces de réduction des risques mises en œuvre dans d’autres nations comme la Suède. Selon Michael Landl, directeur de la WVA, interdire les puffs n’a jamais été une solution efficace. Cela n’éliminera pas la demande, elle la déplacera plutôt des marchés réglementés vers le marché noir. Il continue en affirmant que cette action est contre-productive pour la réduction des risques.
Les puffs jouent un rôle essentiel en aidant les personnes qui souhaitent cesser de fumer. De nombreux vapoteurs adultes utilisent les arômes de vapotage dans les e-liquides pour abandonner la cigarette. D’ailleurs, les recherches témoignent que ces derniers augmentent les chances de sevrage de 230 %. Limiter les options de saveurs ne fera que conduire de nombreux vapoteurs vers le marché noir. D’autres n’auront pas d’autre choix que de reprendre avec la cigarette traditionnelle.
Prenons l’exemple de l’Estonie qui a interdit les arômes en 2020. Aujourd’hui, c’est triste de voir que la plupart des vapoteurs ont continué à les utiliser. Si certains ont fabriqué leurs propres e-liquides, d’autres se sont simplement tournés vers le marché noir. Michael Landl insiste en disant qu’interdire les arômes aurait des conséquences néfastes non seulement sur les fumeurs qui désirent arrêter, mais aussi sur les vapoteurs actuels et pour la santé publique en général.